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Un bon point pour Zoé

Peter H. Reynolds
Toulouse : Éditions Milan Jeunesse, 2003

Par Bérénice Dubois

Zoé s’ennuie au cours de dessin. Elle ne veut pas, elle boude, elle rechigne à la tâche. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle est persuadée qu’elle ne sait pas dessiner ! Mais Zoé est loin, très loin d’être nulle ! C’est juste qu’elle se sent nulle et ça, Madame Chevalet l’a bien compris ! Finalement, de mauvaise grâce, Zoé plantera un unique point sur sa feuille blanche. La semaine suivante, Zoé constate que Madame Chevalet a encadré son dessin et l’a suspendu au mur de la classe. Comment Zoé va–t-elle réagir ?

Un bon point pour Zoé est un beau livre sur le regard que l’on porte sur soi et sur ses capacités mais aussi sur le regard que les autres peuvent avoir de nous. C’est également une subtile manière de traiter la relation et l’impact que les enseignants peuvent avoir sur leurs élèves. En encourageant discrètement Zoé, l’enseignante montre à l’enfant qu’elle croit en elle et déclenche chez Zoé une passion créative. Le regard de la petite fille va alors changer et elle va enfin pouvoir révéler ses talents. Cette confiance accordée aura un effet boule de neige et c’est Zoé elle-même qui, ayant certainement bien mesuré l’impact du geste de son enseignante, en deviendra le passeur. Notons également que cette histoire pose un regard bienveillant sur l’échec et sur la transformation de ce dernier en quelque chose de « beau ». Ce n’est pas pour rien si l’auteur dédie son livre à son professeur de mathématiques. Cet album se révèle également être une base intéressante pour aborder des thématiques plus philosophiques telles que la notion d’art, de beauté, d’originalité ou de création.