Il présente une activité de découverte d'un album de la littérature enfantine - Tiroirs secrets de Xabi et Thiebaut - menée avec des élèves de cinquième primaire. Il montre comment l'exploitation de cet album permet de travailler l'émission et la vérification d'hypothèses et conduit les élèves à produire des écrits personnels de grande qualité. Patricia Schillings, qui est chargée de cours à l'Université, complète cette présentation par un éclairage théorique inséré dans un encart, en milieu de texte.
Dès le début et tout au long de l'apprentissage, les enfants pratiquent des actes de lecture et d'écriture, dans toute leur complexité. Les écrits sont signifiants. Ils prennent tout leur sens dans le contexte d'un projet pédagogique. Les échanges de pratiques organisés par l'ABLF mettent en évidence la continuité des apprentissages en littératie, du maternel au secondaire et même jusqu'à l'enseignement supérieur. L'objectif des enseignants, quel que soit le niveau d'enseignement, est similaire : il s'agit de développer la capacité des enfants, des élèves, des étudiants à entrer en relation avec un texte. Ce qui signifie entrer en relation avec la pensée de l'auteur du texte, quand il s'agit de lecture, et entrer en relation avec la pensée du destinataire du texte, lorsqu'il s'agit d'écriture. C'est donc bien la relation à l'autre (les élèves avec lesquels la classe correspond, l'auteur du livre que l'on découvre, …) qui constitue l'aiguillon de cet apprentissage. L'être humain est un être social qui s'est ingénié à trouver toute une série de moyens, dont l'écrit, à apprivoiser progressivement pour être en relation avec l'autre absent… À travers le développement de la littératie, c'est la question de la socialisation qui est en jeu.