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De nouveaux outils pour une nouvelle génération de lecteurs

Lotta C. Larson, Kansas State University, USAJournal of Adolescent & Adult Literacy 53(3), Novembre 2009© 2009 International Reading Association (pp. 255–258), tous droits réservés.Traduction : Serge Terwagne

Cette fois-ci, ça y est ! les kindles, les ipads, les e-bouquins quoi, arrivent ! Alors, autant s’y faire et voir si l’outil pourra nous être de quelque utilité en classe. Première bonne nouvelle : des chercheurs viennent déjà de montrer qu’ils constituent un support très intéressant pour organiser des cercles de lecture… Premières illustrations…

Pour une évaluation holistique de la littératie familiale : les pratiques de littératie familiale favorisant l’apprentissage de la lecture chez l’enfant

Anne-Marie Dionne

À la croisée de diverses disciplines, la littératie familiale est étudiée sous différents angles par des chercheurs qui partagent l’idée que le parent est le plus important éducateur de l’enfant. Considérant divers milieux sociaux ou culturels, ils soulignent que les familles se distinguent par la fréquence et la diversité de leurs pratiques de littératie familiale. Cette diversité qui imprègne le concept de la littératie familiale doit être célébrée, car elle permet de reconnaitre que les familles, quelles que soient leurs caractéristiques, sont en mesure de contribuer au développement de la littératie de leurs enfants, incluant l’apprentissage de la lecture. Toutefois, il peut être difficile de porter un regard évaluatif sur la littératie familiale. Il semble pourtant nécessaire d’y parvenir, que ce soit dans le cadre de la recherche scientifique ou encore, pour orienter la mise en œuvre des programmes de littératie familiale. Mais pour considérer la littératie familiale dans une perspective d’évaluation, nous croyons qu’il est impératif de tenir compte du tissu culturel et social des familles.

Former les futurs enseignants de français à l’enseignement de la poésie : quelles pratiques pour quels enjeux ?

Geneviève Hauzeur

« La poésie, ça ne s’enseigne pas, ça se ressent » disent les uns ; « pour apprécier le Beau, il faut y être initié » disent les autres. Ainsi pourrait être schématisée la place qu’occupe la poésie dans les représentations et les pratiques des enseignants des trois premières années du secondaire : une alternance instable entre activités (ré)créatives et approches formelles plus structurées, qui laisse les futurs enseignants, héritiers des représentations de leurs anciens maitres, bien démunis quand il leur est demandé, dans le cadre de leurs stages, d’initier les élèves à la poésie. Face à ce manque, il parait urgent de fournir aux futurs enseignants des pistes de réflexion tant sur les enjeux de l’enseignement de la poésie que sur les pratiques susceptibles de rencontrer ces enjeux.
Les pages qui suivent font état d’un dispositif mené avec des étudiants de 3e année de formation en « régendat français » ; il s’articule autour de trois moments principaux. Dans un premier temps, les représentations qu’ont les futurs enseignants de la poésie et de son enseignement, sollicitées par une rapide enquête en classe, sont confrontées aux recommandations des programmes ; la plupart des étudiants y découvrent une orientation créative et ludique aux antipodes de leurs souvenirs scolaires. Ensuite, ils sont invités à réfléchir aux enjeux de la poésie et de son enseignement, plus particulièrement par le biais d’une réflexion sur la fonction ludique du langage. Enfin, la troisième partie du dispositif consiste à expérimenter et analyser des procédures concrètes permettant de répondre à ces enjeux.

Pratiquer une lecture littéraire dès le primaire

Graziella Deleuze

La « lecture littéraire » du récit de fiction dès l’entrée dans le primaire est-elle envisageable comme le prônent depuis une décennie certains didacticiens ? Y a-t-il un sens à vouloir dès le primaire installer chez de jeunes enfants la pratique d’une lecture littéraire alors que pour certains d’entre eux, cette entrée dans la culture de l’écrit est extrêmement laborieuse ?
Le formateur de formateurs ne peut, nous semble-t-il, faire l’économie d’une réflexion autour de ces questions. C’est pour tenter d’y répondre en partie que nous avons mené une expérimentation dans une classe de troisième année de l’enseignement fondamental (enfants de 8 ans) de l’école Peter Pan à St-Gilles (Bruxelles).

Edito

Rappelons-nous.
Avec le N° 36, Caractères fêtait ses 10 ans d’existence. Ce fut l’occasion de s’offrir une nouvelle mise en page, un nouveau look. Mais ce n’était pas tout ! A ce changement d’apparence s’ajoutait un changement de politique éditoriale.
C’est ainsi que, depuis 2 ans déjà, le nouveau Caractères se compose de rubriques diversifiées, afin de donner une meilleure idée de l’étendue et de la diversité des préoccupations quand on aborde l’enseignement et l’apprentissage du langage écrit.
La programmation de ce présent numéro ayant été arrêtée par Serge Terwagne, nous nous sommes attachés à faire en sorte que cette parution soit possible.
Que ce soit la relation d’une expérience réfléchie sur la possible pratique d’une lecture littéraire au primaire, ou celle de la formation de futurs enseignants à l’apprentissage de la poésie ou encore l’analyse de l’évaluation de l’influence des pratiques de littéracie familiale et enfin la réflexion sur l’introduction de textes « e-textes », de livres «  e-bouquins ou e-bouqs » - comme l’a traduit avec une certaine jubilation Serge Terwagne - outils de base pour une nouvelle génération de lecteurs… à former, ces articles soulignent les choix réfléchis et l’implication d’adultes-formateurs.
Nous sommes des rêveurs raisonnables et nous avons décidé de continuer à donner vie à cette revue.
Caractères donnera la priorité à des textes qui présentent un intérêt pratique pour les enseignants, les formateurs d’enseignants, les éducateurs sociaux, les bibliothécaires qui travaillent dans le domaine de la littéracie. Il va de soi que nous retiendrons des textes qui font preuve de recherche et d’innovation, sans négliger les synthèses et points de vue éclairants. Nous ne sommes pas une équipe de rédacteurs et rédactrices fermée sur soi ! Nous vous invitons donc cordialement à nous envoyer vos contributions !