Cet ouvrage reprend les Actes de la journée d’études organisée par l’IUFM de Lorraine le 18 mars 2009. Il est composé de huit contributions sur la thématique annoncée par le titre.
Dans l’introduction, les coordinatrices distinguent trois types de travaux concernant les albums de jeunesse: les études descriptives, d’ordre esthétique, les études didactiques qui, depuis une dizaine d’années veulent considérer l’album comme un tremplin vers la lecture littéraire et, enfin, les études de réception, qui s’intéressent à la manière dont les élèves, à partir de la maternelle, comprennent les albums: “quelles difficultés peuvent-ils rencontrer dans la lecture de ces ouvrages avec leur spécificité iconotextuelle?”(p.8). C’est ce troisième type d’approche qui est au centre des préoccupations des différents auteurs.
Ce texte est issu d’un atelier présenté par les auteurs au 3e Colloque de l’ABLF (octobre 2008). À cette occasion, une brève mise en situation a été proposée aux participants de l’atelier en guise d’échauffement. Ayant divisé une feuille blanche en quatre parties, chaque participant note à propos de “ son entrée dans la culture écrite ” : un lieu et une date; une petite phrase dont on se souvient (belle et bonne ou assassine); un objet qui a manqué (orientant vers les moments d’apprentissage); une personne qui a encouragé à passer au lire écrire. On organise, en binômes, des interviews croisées à partir d’un de ces points. L’intervieweur prend des notes. Relecture des notes prises avec l’interviewé. La mission est de surligner dans chaque transcription une ou deux phrases qui frappent ou qui interpellent : des “ perles ”. Puis, écriture brève, à partir des perles, à la troisième personne, “ c’est l’histoire d’un homme, d’une femme qui… ”
On a souvent tendance à considérer qu’à l’instar de la formation initiale, la formation continuée s’adresse, pour l’essentiel, à des individus. Pourtant, cela fait vingt ans – depuis l’audit réalisé par l’OCDE en 1990 – qu’on sait qu’il existe chez nous une énorme disparité de performances (et d’exigences) selon les établissements scolaires. Pourquoi donc ne pas agir directement et en priorité au niveau des écoles “en détresse pédagogique”, en envisageant pour le plus grand nombre d’entre elles un plan d’intervention-formation sur site, avec le coaching de l’Inspection ou d’autres partenaires (Haute Écoles, Université)? C’est là un type d’intervention qu’expérimentent avec un certain succès, depuis une dizaine d’années, de nombreuses équipes de formateurs et chercheurs dans le monde entier, tant il est vrai qu’il y a aussi une mondialisation des maux éducatifs.
Alors que la littérature pédagogique adopte volontiers une formulation abstraite, propice à des débats idéologiques sans fin, il nous est apparu nécessaire d’entreprendre une série d’analyses de séquences de classe afin de mieux cerner les pratiques des maitres enseignant à lire et à écrire aux enfants dans les tout premiers temps de la scolarité élémentaire afin d’apporter des faits concrets à ces débats.