
- Edito
- Écrire pour penser, consolider et partager ses apprentissages dans une visée interdisciplinaire : le rôle des écrits de travail
Patricia Schillings - Écrire pour apprendre dans les disciplines scolaires : un exemple en sciences
Marine André - « Je me concentre comme un cerveau » : quand des élèves de P1-P2 explicitent leur démarche de compréhension d'un album jeunesse
Olivier Leyh - Le portfolio, un outil réflexif au service de l’autoévaluation ?
MSoledad Ferreira Fernandez - Penser pour écrire, écrire pour apprendre : des théories aux pratiques d’écriture
Luigia Centurelli et Sara Pandolfi - Soutenir les jeunes scripteurs : l’écriture collaborative comme source d’apprentissage, d’échanges et de motivation
Natalie Lavoie, Jessy Marin, Joane Deneault
Edito
Depuis sa naissance, l’ABLF s’est donné pour mission d’étudier les pratiques visant à mieux lire et écrire. Ce numéro 66 de la revue Caractères ne déroge pas à la règle mais élargit le spectre en proposant une focalisation sur des écrits qu’on qualifie généralement de réflexifs, désignant ainsi des productions dont la finalité n’est pas tant la qualité du produit fini que le processus d’écriture.
Cet adjectif, accolé aux écrits, tire son origine du travail de Dewey (1933/2004) sur la réflexivité que l’on pourrait définir comme un processus cognitif continu permettant d’observer sous différents angles sa propre pratique et d’y réfléchir délibérément afin de l’analyser, la questionner, l’évaluer pour pouvoir la réguler et l’améliorer.
Patricia Schillings analyse des écrits appréhendés comme outils de régulation comportant un double objectif : rendre visible les enjeux des apprentissages et favoriser l’explicitation des démarches cognitives. Elle montre aussi, dans son article, comment ces écrits peuvent être utilisés comme outils de pensée et croiser des apprentissages, établir des liens entre des disciplines comme le français et l’éducation culturelle et artistique ou encore la formation manuelle, technique, technologique et numérique.
Marine André s’intéresse, quant à elle, aux écrits intermédiaires au service du développement des connaissances en sciences : ils ont, en effet, un caractère médiateur, intermédiaire entre les représentations mentales qui évoluent, entre l'élève et ses pairs ou encore entre les phases de reformulation des apprentissages réalisés. Dans ces écrits, l’activité langagière est envisagée comme un objet d’enseignement de chaque discipline et non comme une activité transversale.
Écrire pour penser, consolider et partager ses apprentissages dans une visée interdisciplinaire: le rôle des écrits de travail
Écrire pour apprendre dans les disciplines scolaires : un exemple en sciences
« Je me concentre comme un cerveau » : quand des élèves de P1-P2 explicitent leur démarche de compréhension d'un album jeunesse
Le portfolio, un outil réflexif au service de l’autoévaluation ?
En version papier ou numérique, le portfolio connait un certain succès dans le monde de l’enseignement et est souvent considéré comme un outil capable de développer l'autoévaluation de son utilisateur. Le portfolio ne se laisse cependant pas résumer si facilement : plongée dans la variété de ses usages et finalités.
Penser pour écrire, écrire pour apprendre: des théories aux pratiques d’écriture
Après une première analyse des différences entre l’oralité et l’écriture, nous présentons les recherches qui ont étudié les aspects particuliers de la composition écrite, conçues non plus comme une pratique qui vise à obtenir un « produit », mais comme un processus cognitif qui se traduit par la pratique de la parole.
Dans la deuxième partie de l’article, à l’appui de ce qui a été présenté au niveau théorique, des « fragments de la vie quotidienne » sont présentés: des propositions de travail, conçues par les auteurs et faites à l’école, à travers lesquelles il est illustré comment travailler sur la composition écrite avec les apprenants, à quelles fins et avec quelles méthodes. Avec ces fragments, nous n’avons pas l’intention de présenter au lecteur un chemin à proposer à nouveau dans les salles de classe, mais de prouver que, dans chaque niveau scolaire, il est possible d’adopter de « bonnes » pratiques d’écriture qui aident les apprenants non seulement à écrire, mais surtout à apprendre à écrire.
Soutenir les jeunes scripteurs: l’écriture collaborative comme source d’apprentissage, d’échanges et de motivation
Proposer des activités d’écriture motivantes et signifiantes est un souci constant pour les enseignants. Puisque les élèves aiment interagir, ne pourrait-on pas exploiter davantage cette possibilité en classe? Cette contribution fait état d’une étude menée dans ce contexte auprès de jeunes scripteurs (7-8 ans). Celle-ci visait à : connaitre le contenu des échanges entre les élèves; vérifier si la qualité des textes qu’ils produisent varie selon le contexte d’écriture (individuellement et en dyade) et si leur motivation diffère en fonction de ces deux contextes. L’article présente l’expérimentation qui a été réalisée, en faisant diverses propositions aux enseignants, puis illustre les résultats obtenus.